lundi 8 juin 2009

Grandes eaux

Je ne sais pas vous, mais la psychologie de la femme enceinte ne cesse de me surprendre. Est ce l'œuvre des hormones ? est-ce une hypersensibilité liée au bonheur de la naissance à venir ou au contraire une anticipation des nuits difficiles ? Toujours est-il que les grossesses d'Elodie s'accompagnent de précipitations lacrymales abondantes, comme on dit chez Météo France.
Précisons cependant que même en période d'étiage, Elodie a la larme facile et qu'un film d'Almodovar est toujours synonyme de gros chagrin, et ce quelque soit son nombre de visionnage.

Dans ce contexte, je reconnais que l'emprunt du dernier livre d'Emmanuel Carrere, D'autres vies que la mienne, constituait au mieux une grave erreur de casting, au pire une provocation. Non pas qu'il soit un mauvais romancier. Bien au contraire, un homme capable de vous captiver pendant 30 pages avec un exposé sur le droit du crédit ne peut être que doué. Mais comment dire, ce n'est pas vraiment le copain auquel vous penseriez spontanément pour mettre de l'ambiance à votre mariage. Il est vrai que des thèmes guillerets comme le cancer, le handicap et le deuil favorisent plus l'émotion que la franche rigolade.

Autant dire que pour ma sensible épouse cette lecture ne fut pas un long fleuve tranquille. Seule consolation, les voisins ont retiré leur plainte pour dégat des eaux et je me dis que pour un livre qui traite aussi du Tsunami on a quand même évité le pire.


PS d'Elodie : c'est un livre formidable, que je vous envie de ne pas avoir encore lu...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Zut ! Alors ! C'est ce qui s'appelle se faire piquer une chronique de lecture ! J'ai terminé la lecture du bouquin hier au soir...Je vous envoie malgré tout ma chronique rédigée dans la foulée...vous verrez si vous avez envie de la publier !
So