Un bon bouquin comme les américains savent les faire, avec une vraie histoire, captivante (on veut savoir ce qui est arrivé à Jelena, la maman de Chloé, quelle faute à t-elle pu commettre pour que le père la laisse pour morte), doublée d'une réflexion sur les milieux bourgeois, leur illusion d'être protégés des malheurs du monde. Où là encore, la petite histoire rejoint la Grande.Bonus track : j'inaugure un petit jeu de bibliothécaire en vous livrant ici un extrait du roman, dans lequel il est question de notre fabuleuse profession. Le but est de rassembler des textes où le métier apparait, pour voir comment la société nous perçoit et si l'image de la vieille chouette bibliothécaire à lunettes appartient désormais au passé! Pas sûr...
p.93 [Après une manifestation anti guerre en Irak à laquelle ils ont participé, Toby et ses parents lisent le journal et découvrent que l'information est en page intérieure.]
"Ecoutez-moi ça, dit Toby. Voilà à quoi ils consacrent la une : 'La littérature américaine n'a rien à voir avec la politique, a déclaré Mrs Bush dans une interview téléphonique. tout le monde peut apprécier la littérature américaine, quel que soit son bord"."
Eclat de rire général. " Elle est bonne, celle-là. C'est Barbara ou Laura qui a dit ça? demande Brendan.
-Laura bien entendu. Elle est bibliothécaire."
