samedi 19 juillet 2008

Plumes de canard

Je ne sais pas vous, mais quand tout va mal, il vaut mieux laisser passer l'orage, faire le dos rond (ou le canard, comme vous préférez) et Wait and see, comme on dit à London.

Pietro n'habite pas Londres, mais vit à Milan, ce qui est plutôt normal pour un italien, même si il est né à Rome. En fait, Londres, Milan ou Rome, on s'en moque puisque depuis la mort de sa femme, Pietro ne quitte plus l'entourage immédiat de sa voiture garée devant l'école de sa fille. Levez la tête, deuxième étage, troisième fenêtre en partant de la gauche, c'est sa classe.

Tatillons comme je vous connais, vous allez ergoter. Encore un fonctionnaire qui peut prendre des congés sans conséquences. Et bien non, Pietro a un boulot à responsabilité dans une grande télé italienne, mais il s'est arrangé, comme quoi « quand on veut on peut », mais la je m'égare un peu.

Bref, tous les jours, quelque soit le temps Pietro attends la sortie de sa fille et l'arrivée du chagrin, qui ne vient pas. Le chagrin, parce que sa fille à 16h30 pétante elle sort de l'école au milieu d'une nuée d'enfants pressés de retrouver leurs parents. Et c'est face à cette marée joyeuse et angoissée, dans ce Chaos calme que Pietro cherche quotidiennement un nouvel équilibre

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