lundi 14 avril 2008

Contribution marseillaise - 2

Encore un bon livre, par Soso de Marseille.

Je ne sais plus exactement comment c'est arrivé: un collègue de travail me dit "Sophie, il parait que vous êtes une grande lectrice"...et moi de répondre sottement "une grande lectrice, je ne sais pas, je mesure 1,70 m"...
Et ce collègue de travail de me dire qu'il a un tas de bouquins dans son casier et qu'il me les prette volontiers.

Parmi ces livres, il y avait "La fascination du pire" de Florian ZELLER (Prix interallié 2004- collection J'ai Lu 8080) qui m'a tenu en haleine tout un weekend.

Le récit s'ouvre sur un départ en avion pour le Caire. Les deux principaux protagonistes sont écrivains francophones: il y a le narrateur, écrivain français, et Martin qui est un des personnages principaux, écrivain suisse, tous deux invités à un salon du livre au Caire.

Les premières pages sont comme un descriptif de voyage touristique en Egypte...on a l'impression de feuilleter un catalogue d'agence de voyage...puis très rapidement le récit prend de l'épaisseur: sur fond d'une quête improbable, retrouver le Caire décrit par Flaubert dans "Correspondance" à cause du mythe de la femme orientale (celles là mêmes peintes par Delacroix), il est question de la relation entre l'Occident et l'Orient, de la montée de l'intégrisme, de la vie quotidienne au Caire vue par la communauté francophone -celle de l'ambassade et de l'Alliance Française...surtout, il est question de la relation entre le narrateur et Martin.

Au fil des pages et à mesure des chapitres, le lecteur pense dérouler petit à petit le fil du récit. C'est sans compter un revirement de situation qui, d'un seul coup, oblige le lecteur à repenser tout le livre à la lumière de ce qu'il vient de lire. La "Fascination du pire" démontre à quel point il est facile de se fourvoyer notamment lorsque l'on est manipulé.

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