mardi 23 novembre 2010

Drôle d'endroit pour une rencontre

Nouvel épisode de notre fantastique jeu (qui n'amuse que moi, je sais, mais bon, ça m'amuse vraiment, alors je poursuis, je suis entêtée, quelque fois...) sur comment sont vu(e)s les bibliothécaires dans la littérature contemporaine, avec un extrait d'un drôle de bouquin publié chez Sonatine (encore!) qui s'appelle "Le livre sans nom" et est écrit par un auteur anonyme. Ce n'est pas un polar, plutôt du fantastique à la Stephen King, avec des vampires, et plein de personnages à la Tarantino. Pas trop ma tasse de thé mais pas déplaisant pour autant, et l'extrait ci-dessous m'a vraiment fait rire!!!

La bibliothécaire de l'accueil, une jeune femme d'environ 30 ans, blonde et assez menue, portait une blouse blanche très simple et une paire de lunettes démodées à la monture épaisse. Ses cheveux étaient ramassés sur le haut de la tête en un chignon strict et elle n'était pas maquillée. Jensen était persuadé qu'elle cachait son jeu à la perfection. Elle lui rappelait le vieux cliché cinématographique du "Mais... mais vous êtes superbe, mademoiselle Machin!" lorsque l'héroïne du film enlève ses lunettes ou détache ses cheveux pour révéler sa beauté. Une top model en puissance. [...] Quoi qu'il en fût, la beauté est intérieure, comme on dit, et la bibliothécaire adressa à Jensen un regard glacial lorsqu'il approcha, lui signifiant très clairement que sa présence n'était pas la bienvenue. […]

« En quoi puis-je vous aider, monsieur ? » demanda-t-elle d’un ton las, comme si elle avait déjà posé cette question un bon millier de fois dans la journée . A sa décharge, c’était probablement le cas.

« Je cherche un livre, répondit Jensen.

-Vous avez essayé la boucherie à l’angle de Dunn Street ? »

Oh, génial. Une comique.

« J’ai essayé, mais ils n’avaient pas le livre que je recherche. Alors j’ai tenté ma chance chez un marchand de tapis puis dans une boutique de farces et attrapes, pour finalement me rabattre sur ma bibliothèque. »

La jeune femme [...] prit assez mal le retour de service de Jensen. Le sarcasme était la seule arme dont elle disposait face aux usagers qui posaient des questions stupides : le fait qu’on lui réponde sur le même mode l’ulcérait littéralement. […]

2 commentaires:

Anonyme a dit…

la suite ? !

madeline a dit…

Oh ben moi j'ai lu un super extrait dans un super livre mais il était tellement long que je me voyais pas le recopier.
C'est dans Journal d'une femme adultère, de Curt Leviant.

sinon j'ai une blague. toute pourrite :-)

C'est deux jeunes ados qui entrent dans une bibliothèque et qui disent très fort "bonjour je voudrais un hamburger et un coca s'il vous plait" et la bibliothécaire répond "on est dans une bibliothèque ici".
L'ado dit alors, mais en chuchotant : "oh pardon, je voudrais un hamburger et un coca s'il vous plait"

bon d'accord c'est un peu nul.