jeudi 12 juillet 2007

Vacances à la ferme

Deux frères, citadins, possèdent une maison de famille dans un hameau du Cantal. A l'occasion d'un héritage, ils se rendent pour le week-end dans ce pays perdu. A leur arrivée ils apprennent le décès d'une jeune fille du village. Deux jours de deuils et d'observation.
C'est un pays perdu on n'y arrive qu'en s'égarant. Rien à y faire, rien à y voir. Certes, l'endroit est peu engageant : un tas de fumier marque l'entrée du village et la merde est produite en quantité si impressionnante qu'on ne sait plus quoi en faire. Mais les villageois sont accueillant et vous invite à partager le pain, des objets pesants, denses, à la croûte brune, qui tenait du rocher granitique et de la coquille de mollusque géant, et le fromage, la pâte, dure comme la pierre, entreprend, dés que les dents sont parvenues à la briser, de dissoudre le palais. Et bien sur on boit un coup, Le vieux avait tenu à dévisser lui même d'antiques canettes de bière. Du fumier collait à ses doigts, puis un second coup, des araignées confiantes avaient emmaillotés les verres. Le vin fut versé sans autres précautions, et le filet de pinard creva la toile poussiéreuse.
Mais toute hospitalité à ses limites et lorsque les villageois se sentent offensés ils ont le coup de poing et le coup de fusil facile, et n'hésitent pas à organiser une
petite chasse à l'écrivain. Qui a dit que la littérature n'était plus ancrée dans le réel ?
En tout cas si Pierre Jourde se lasse un jour de la littérature il pourra se reconvertir avec succès dans le guide touristique. Il possède un style...coup de poing.

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