vendredi 24 octobre 2008

Karma-Sutra

Je ne sais pas vous, mais dans la vie il faut savoir se mettre en danger, tenter le diable et prendre des risques. J'ai donc décidé de lire un livre pour filles.
Dans ce but, j'ai fébrilement parcouru les pages littéraires de psychologie magazine, Elle, et Marie Claire à la recherche de l'objet rare. Et je n'ai pas été déçu. Jugez plutôt : je sais désormais que l'amour que je porte à mes cheveux en dit long sur ma personnalité, qu'il existe dix façons de customiser mes tops (???), que la piscine donne de belles gambettes et que les bonnes actions quotidiennes favorisent l'édification du karma.
Et c'est important le bon karma. Voyez, Kim Lange, ex-présentatrice télé vedette, réincarnée en fourmi et contrainte pour récupérer l'amour de sa fille, son poussin, de frayer avec Casanova le hamster pour déjouer les plans de sa grosse vache de belle mère. Il y a de quoi devenir chèvre.
Pour s'assurer un avenir karmique radieux, mieux vaut donc être prévoyant et multiplier les actes de bravoure. Le mois prochain promis, juré : je lis un roman jeunesse.

mercredi 22 octobre 2008

P'tite soeur

Fabienne, François et Marius ont accueilli dans leur maison de Prélenfrey depuis le 8 octobre une p'tite mademoiselle Rose. Plein de bonheur à toute la famille!

vendredi 17 octobre 2008

Mélomane

Je ne sais pas vous, mais la musique en live c'est quand même autre chose.
Aussi je me faisais une joie d'aller voir pour la première fois Bashung en concert.
Bashung pour moi, c'est LE crooner, voix de velours, regard suave, et une alliance de distinction et de provoque qui n'appartient qu'à lui.
Imaginez le choc quand j'ai vu entrer sur scène le guitariste d' ACDC, cheveux long frisé, pantalon en cuir, et cervicale coincée. J'ai tenté de me persuader qu'il s'agissait d'une énième première partie, mais l'excitation du public ne laissait planer aucun doute, et c'est noyé dans l'émotion collective qu'il a fait son entrée...
Incroyable, ce qu'il a changé.
Fini les costars clairs et la chemise ouverte, noir intégral du chapeau à la guitare. Côté musique, je peux pas trop dire. Ca devait être le dernier album. De plus dès le troisième morceaux j'avais perdu 6 dixième à chaque oreille, et ça n'aide pas. J'ai quand même été déçu de ne pas entendre mes morceaux favoris : les filles de chez castel, je retourne ma veste...
En fait, Bashung en concert c'est vraiment l'arnaque. Moi qui me faisait une joie d'aller voir son fils Thomas en live, et bien je vais m'abstenir.

Dur d'oreille

Parmi mes dernières lectures, un très bon David Lodge, qui se met lui-même en scène en train de devenir progressivement sourd, ce qui le place parfois dans des situations comiques, troublantes, embarrassantes et même compliquées!!! C'est drôle, frais, inventif, grave et joyeux en même temps, du vrai divertissement!
Mieux qu'une critique, j'espère que l'extrait ci-dessous (qui bien sûr, parle de bibliothèque!!!) vous donnera envie de le lire!
Je suis allé à la bibliothèque de l'université aujourd'hui […]

Je suis allé à la bibliothèque de l'université aujourd'hui […] . J'ai été choqué de découvrir que sur l'un d'eux plusieurs passages avaient été surlignés en turquoise et pas juste annotés en marge. J'ai fait remarquer ce vandalisme à la banque de prêt. "Il me parait très surprenant que quelqu'un d'assez instruit pour avoir accès à la bibliothèque universitaire fasse ça à un livre", ai-je dit. Le bibliothécaire a fait la grimace et haussé les épaules. Il a expliqué que, depuis que les étudiants pouvaient retirer eux-mêmes les livres sur un terminal d'ordinateur et les rendre en les glissant dans quelque chose qui ressemble à une trappe à linge sale dans le hall d'entrée, il n'y avait plus moyen de surveiller la façon dont les livres étaient traités. "Mais vous devez bien avoir une trace de toutes les personnes qui ont emprunté un livre sur votre ordinateur, ai-je dit. Vous ne pouvez pas les convoquer un à un et les interroger? Les vandales n'avoueraient sans doute pas mais ils ne recommenceraient plus." Il m'a dévisagé comme s'il pensait que je délirais. Peut-être que je délire un peu sur le sujet. Pour moi, la façon qu'on a de traiter un livre est une marque de civilité. Je reconnais faire parfois des petits signes au crayon dans la marge des livres empruntés à la bibliothèque, mais je les efface scrupuleusement quand je parcours les pages à nouveau et prends des notes[…]. L'épisode m'a mis d'une humeur exécrable –où est-ce qu'on va comme ça? -, état d'esprit auquel je succombe de plus en plus souvent ces temps-ci, sous l'effet de certains phénomènes comme Big Brother, les mots orduriers dans le Guardian, les anneaux vibrants pour le pénis en vente chez Boots, les noceurs qui vomissent dans le centre-ville le samedi soir, la chimiothérapie pour les chats et les chiens.




mercredi 15 octobre 2008

Pompiers

Samedi dernier, Igor était invité à l'anniversaire d'Annaïra, fille ainée de Ludivine que j'ai rencontré lors des cours de préparation à la naissance pour nos deuxièmes enfants respectifs (Eline et Sorenn, vous suivez!!!). Comme Ludivine est une maman prévoyante, plutôt que de gader 7 ou 8 enfants enfermés toute une après-midi dans son appart, elle a demandé aux pompiers de Saint-MArtin-d'Hères s'ils pouvaient faire visiter la caserne auxdits enfants. Les gentils pompiers ont accepté et je vous laisse admirer la mine réjoui des bambins...

lundi 13 octobre 2008

Convalescence forcée sous le signe de la lecture - 4

Ca y est ! J’ai rencontré une fille qui choisi ses bouquins exactement de la même manière que moi ! Je me sens moins dilettante !

« Elle flâna donc parmi les livres. Elle se sentait perdue (…) tous ces bandeaux rouges lui donnaient le tournis. Elle regardait les couvertures, lisait les résumés, vérifiait l’âge des auteurs et grimaçait quand ils étaient nés après elle. Ce n’était pas très malin comme méthode de sélection…Elle se dirigea vers le rayon des poches. Le papier de mauvaise qualité et les caractères d’imprimerie l’impressionnaient moins. »

Elle s’appelle Camille… c’est un des personnages du 4ème roman d’Anna GAVALDA « Ensemble, c’est tout » (J’ai Lu n° 7834)…que j’ai acheté à cause de la couverture : une photo de pinceaux de bricolage (ou de peintre en bâtiment) dans un bocal sur fond de paysage urbain très flou mais qui laisse reconnaître la tour Eiffel …l’ensemble dans un camaïeu violet/fushia…pourtant, je n’étais pas sûre de mon choix et en plus ça ne reflète pas le roman (je m’en rendrai compte plus tard). En effet, j’avais déjà lu « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » (J’ai Lu n° 5933) et « Je l’aimais » (J’ai Lu n° 6243) et si j’avais apprécié le 1er roman, le 2nd m’avait laissée comment dire…perplexe…



Aussi qu’elle ne fut pas ma surprise, teintée de déception, lorsque pour illustrer cette notice je découvre, à la recherche d’une photo sur Internet, que ce roman a déjà été adapté au cinéma en mars 2007 ! C’est à se demander dans quel monde je vis ! Alors, oui, je m’interroge sur ce que je peux bien écrire pour vous inviter à lire ce roman…qui offre quelques 8 590 000 résultats sur Google !

Bon, cette fois-ci ça n’est pas une histoire de famille comme on l’entend c’est-à-dire une famille de sang. Non, c’est l’histoire de 4 personnages au parcours non linéaire, ce qui ne veut pas dire chaotique, qui se rencontrent grâce à des concours de circonstance. Il leur faudra l’espace temps de 574 pages (format poche) et plusieurs saisons, à en faire des années, pour devenir une famille de cœur. Voilà, je pense que c’est ça qui m’a énormément plu : le soin apporté par l’auteur(e) à décrire chaque personnage, avec chacun sa passion, puis à tisser des liens au départ improbables qui au fil du temps deviennent évidents. De ces liens construits avec patience, respect, affection voir amour bien plus précieux que ces liens par obligation de la sacro-sainte famille ! Oubliez le film et découvrez le roman !

Soso

vendredi 10 octobre 2008

Convalescence forcée sous le signe de la lecture - 3


Je me trouve dans une situation inédite pour moi jusqu’à présent :

j’ai lu un livre, je voudrais vous le conseiller, mais je ne sais pas comment vous en parler. Et ça fait plusieurs semaines que j’y réfléchi…c’est à ça qu’on doit pouvoir faire la différence entre un professionnel du livre et une fille qui dévore les livres, presque avec étonnement, faisant mauvaise fortune bon cœur...plus de 2 mois d’arrêt de travail et pas d’ami(e) dans la cité phocéenne…ça fait des heures de lecture à la pelle !

« Le déni » de Victoria BEDOS (Pocket n°13442), était au milieu de ces piles sans âme du supermarché de la culture…j’ai nommé la FNAC –oui, je sais, j’ai écrit que je boycottais la FNAC mais convalescence oblige, mes déplacements sont restreints- et ce sont tout à la fois le titre et la couverture qui ont attiré mon attention. Et puis c’est un recueil de nouvelles, 7 nouvelles en tout dont « Le déni » :

1- Action de dénier, de refuser, de reconnaître la vérité ou la valeur d’une chose.

2- Psychanalyse. Mode de défense consistant en un refus par le sujet de reconnaître la réalité d’une perception traumatisante.

Tout est dit…Je ne vois pas ce qu’il y aurait à ajouter.

Soso

mercredi 8 octobre 2008

Bleu pétrole

Ce soir concert. En prévision, quand même, j'ai acheté le CD, c'est vraiment bien, une reprise de "Suzanne" de Leonard Cohen, une autre de "Il voyage en solitaire" de Gérard Manset et plein de nouvelles chansons signées, pour la plupart de Gaëtan Roussel, le chanteur de Louise Attaque. Et il se trouve qu'une des dernières fois où je suis allée au Summum (la salle de concert, pour les non-grenoblois), c'était pour voir Lousie Attaque, et c'était génial!!

Un petit extrait, donc, j'espère que vous allez savourer autant que moi...

Découvrez Alain Bashung!

lundi 6 octobre 2008

Judoka

Depuis la rentrée, Igor fait du judo à Saint-Martin-d'Hères et il est ravi!!! Il a retrouvé par hasard son copain Lucas et surtout il apprend plein de trucs : saluer assis et debout, tomber sans se faire mal, s'assouplir les poignets, le cou ou les chevilles... En prime il a eu un superbe kimono, que du bonheur!

vendredi 3 octobre 2008

Grande

Il n'y a pas que Sorenn qui grandit et fait des progrès, la preuve avec Lucile, la fillette de Stéphane et Stéphanie, qui est passée du statut de crevette à celle de géante tout sourire!

mercredi 1 octobre 2008

Surnom de légende

Personne ne sait vraiment d'où ça vient mais depuis longtemps, Nico appelle son fils ainé "Criquettot". Certains penchent pour une explication basée sur l'énergie phénoménale des jambes dudit fils ainé, toujours en mouvement et particulièrement démonstratif lorsqu'il est content, ce qui se traduit par des sauts sur place, des sauts de criquet donc. Nico se rappelle d'un film vu il y a longtemps à Avignon (impossible de retrouver le titre du film, Mad si tu t'en souviens???) où le papa appelait son fils Piquetot, et Nico, méthode Freneit oblige, a transformé le terme pour son propre fils (comment vous en connaissez pas la méthode Frenet???? demandez à Nico, il vous en parlera..., sinon vous pouvez toujours vous renseigner ici). Bon, tout ça pour dire que ce surnom bien installé, qui ne plait bien sûr pas à Igor ("je m'appelle pas criquettot, je m'appelle Igor") fait l'objet d'un culte dans la famille. Ainsi l'année dernière, Stéphane et Stéphanie nous ont ramené de Corse un prospectus ventant "le col de Cricheto", à 40mn d'Ajaccio, sur la route de Bastelica. Ledit prospectus est affiché dans l'appart. Hier, ce sont mes parents, de retour d'un week-end en normandie (eh non, vous ne rêvez pas, et en plus il ne neige pas!!!) qui m'ont envoyé cette photo.


Alors avis aux amateurs : si vous aussi vous découvrez des "criquettot", on fait la collec!

dimanche 28 septembre 2008

Nuit de noces

1962, en Angleterre. Edward et Florence viennent de se marier. Ils ont respecté les convenances et n'ont échangé que de chastes caresses avant leur nuit de noces. Le repas se termine, chacun est avec ses pensées. Seront-ils à la hauteur?
En quelques pages, Ian McEwan ne ménage aucun suspense : cette nuit tant attendue (par Edward surtout) ne va pas se dérouler exactement comme prévue. On sent même arriver un désastre. Comment deux vies peuvent basculer? Comment la conscience de notre corps peut chambouler notre esprit?
Un roman court, dérangeant, un régal.

jeudi 18 septembre 2008

Progrès

Sorenn se déplace maintenant à 4 pattes, l'occasion pour lui de mettre un peu plus de bazar (oui, oui c'est possible) dans l'appart! Il commence aussi à aimer se tenir debout, et fait bien le fier quand il parvient à se tenir tout seul (il ne se hisse pas tout seul, non non..., chaque chose en son temps...).

mercredi 17 septembre 2008

Cousins-cousines

Dimanche nous avons eu la visite de la cousine Lucile, l'occasion de faire une p'tite séance photo. Mademoiselle dormait, les garçons faisaient les grands!

mardi 16 septembre 2008

Convalescence forcée sous le signe de la lecture -2

De retour, chez moi à Marseille, dans le brouhaha de la ville et de mon quartier populaire, j’ai fait une infidélité à « mon » libraire pour la maison de la presse flambant neuve de la nouvelle gare St Charles.

Je savais que je ne bénéficierai d’aucun conseil et je m’attendais à ne trouver que des « romans de gare » sans jamais en avoir lu un seul. Je me suis laissée guidée par la logique du classement alphabétique des noms d’auteurs et la lecture des 4e de couverture des livres de poche.

Avec cette méthode, d’une lectrice presque par la force des choses, j’ai acheté « L’amour est très surestimé » de Brigitte Giraud. Le format me convenait : 11 nouvelles très courtes. Le sujet m’obsédait depuis plus de 2 ans : « la fin de l’amour ».

Je ne pense pas que ce livre ne s’adresse qu’aux femmes, ni même aux célibataires, divorcées ou veuves. Non, je pense que ce livre s’adresse aux couples et à leur entourage. Bien sûr c’est écrit du point de vue d’une femme mais dans la finesse de l’analyse des situations Brigitte Giraud implique tout le monde : les maris, les ex-maris, les amants, les enfants, les pères, les parents, tout le monde…sauf peut-être les copines.

Je vous recommande vivement la lecture de ce recueil de nouvelles même si vous n’avez jamais fait l’expérience, directe ou indirecte, de « la fin de l’amour »…ce dont vous me permettrez de douter !

Brigitte GIRAUD, L’amour est très surestimé, J’ai lu n°8720, 2008.

samedi 13 septembre 2008

Ado anglais


"Je m'appelle Sam, j'ai 15 ans, je vis avec ma mère qui en a 31. Vous avez pigé : elle m'a eu quand elle avait 16 ans, du coup elle me dit toujours de faire attention avec ma copine. Parce que c'est comme avec le skate : un accident est vite arrivé..."
Bon, faut pas être devin pour comprendre que le Sam en question va à son tour se retrouver papa à 16 ans! Entre enfance et paternité, la vie de Sam oscille, touchante et vraie. Surtout, c'est plein d'humour et d'auto-dérision.

Le passage qui m'a fait le plus rire, parle bien sûr de bibliothèque... Sam raconte sa rencontre avec celle qui va bientôt être maman à 16 ans.
p.20 "La mère d'Alicia connaissait ma mère par la mairie. Ma mère bosse à la mairie et la mère d'Alicia est conseillère municipale, ce qui est comme Premier ministre, sauf que vous gouvernez pas tout le pays. Vous gouvernez seulement une petite partie d'Islington. Ou de Hackney ou ce que je sais. Pour le dire franchement, c'est un peu du pipeau. Vous êtes pas là pour larguer des bombes sur Ben Laden ou ce genre de truc. S'agit juste de discuter sur comment faire pour que les ados aillent dans les bibliothèques, et c'est comme ça que ma mère a connu la mère d'Alicia."

Petite précision : c'est un bibliothécaire adulte qui a ramené ce livre - clairement orienté "ados" donc littérature plutôt jeunesse - à la maison, est-ce que vous pensez que le bibliothécaire en question va s'abaisser à le lire?????

vendredi 12 septembre 2008

En vert et contre tout

Je ne sais pas vous, mais je suis personnellement très sensible à la flatterie. Aussi vos messages d'encouragements m'ont profondément touché et m'incitent à reprendre le fil de ces chroniques. (Vous lire m'a remis dans le bain. Laure M.) ; (Mes stock options pour une chronique. Jean-Pierre G.) ; (Semper libre convivius. B. XVI) ; (Fumiste. Elodie R.). Merci de tout coeur.

Aujourd'hui, il sera donc question du Grand Santini. Vous connaissant, vous pensez tous Saint-Etienne, Geoffroy-Guichard, épopée, poteaux carrés, petit génépi d'après victoire, et roi du ballon. Et bien non, bande de Hooligans, il n'y a pas que le foot dans la vie. Il s'agit d'un livre, d'un gros livre plein de pages sans photos, ni dessins et écrit pas bien large. De la littérature donc, et bien plus encore. Un véritable traité d'éducation à l'usage des pères de famille responsables désireux d'éduquer leur troupe dans le respect des valeurs fondamentales et de trouver une nouvelle utilité à leur ceinturon. Quel bel hommage à l'esprit de corps et à l'amitié virile, pour un peu on se croirait au stade.

Bonus : une écharpe de l'ASSE dédicacée si quelqu'un m'explique le titre de ce livre

Je profite de ce retour pour inaugurer une petite rubrique, enrichissons notre vocabulaire en nous amusant.Pour débuter, le mot Oxymore : figure de style qui réunit deux mots en apparence contradictoires. Ex : Littérature jeunesse. Amusant non ?

lundi 8 septembre 2008

Chronique littéraire et nouvelles de Soso (de Marseille)

Convalescence forcée sous le signe de la lecture-1

L’été 2008…c’est déjà au passé que la plupart d’entre nous en parlons. Depuis, il y a eu le retour des vacances, la reprise du travail et la rentrée des enfants. C’est sans compter ceux qui, comme moi, devaient travailler tout l’été…jusqu’à la nuit du 31 juillet.

Accident domestique, c’est comme ça qu’on appelle un accident survenu chez soi…un accident qui aurait pu être évité…un accident qui aurait pu être mortel…Résultat : fracture multiple avec déplacement du poignet droit, hématomes sur tout le corps et le visage, opération d’urgence, 45 jours d’arrêt de travail (initial)…convalescence forcée chez des amis à Cavaillon.

Conséquence : Je passe le temps (trop) long et (très) chaud –jusqu’à 40°- à lire…La seule activité qui demande peu d’effort lorsqu’on est cloué au lit puis cloitré à la maison…une bouteille d’eau à portée de main et un ventilateur en vue.

Pour ceux qui lisent ce blog régulièrement, je ne suis ni « une grande lectrice » ni « une bibliothécaire de métier »…Je ne connais rien de l’actualité littéraire, je ne suis pas les modes…Je lis ce que l’on me donne à lire…comme ce roman: « Une exécution ordinaire » de Marc DUGAIN.

Le narrateur s’appelle Pavel…d’une certaine manière c’est aussi une histoire de famille : celle de sa mère sous le régime de Staline et celle de son fils sous la présidence de Poutine…La petite histoire dans la grande Histoire dit-on. Et bien sûr sa propre histoire.

J’ai retrouvé dans ce roman ce que j’ai approché de près en habitant 1 an à Dresde (ancienne Allemagne de l’Est) : le souvenir très précis de la cruauté du régime communiste, l’arbitraire étant l’apanage du totalitarisme davantage exacerbé en RDA, la nostalgie paradoxale d’une époque révolue, l’incapacité encore de nos jours à s’exprimer librement, l’alcool –beaucoup d’alcool, la fuite en avant avec le capitalisme ultra libéral…et puis…ce cynisme d’un régime russe qui sous couvert de démocratie a gardé en tête les bonnes vieilles méthodes du communisme pour en avoir été le meilleur élève…et le froid…ces températures extrêmes qui rend les terres hostiles…j’ai jamais autant souffert du froid que l’hiver 2006 à Dresde. Pourtant, il ne faisait que -20° !

Et puis, j’ai découvert ce qu’avait été le métier de mon père qui, en pleine guerre froide, a travaillé pendant des années sur les radars d’un sous-marin nucléaire de l’armée française. A cette époque j’avais 5 ans et j’étais très fière de porter mon T-shirt « Le Foudroyant ». Je ne pouvais pas savoir ce que ça représentait. Et c’est tant mieux, parce que j’aurais été sans doute terrifiée à l’idée qu’après ces départs répétitifs mon père ne revienne pas, comme à l’habitude, tout blanc et tout bouffi presque méconnaissable après 3 ou 4 mois d’immersion.

Pour toutes ces raisons, j’ai été littéralement absorbée par ce roman dont l’écriture est à la fois simple et très précise. Au fil des pages, je suivais l’existence tragique de Pavel et mon sang se glaçait au fur et à mesure que je comprenais mieux ce que je savais déjà intuitivement d’un système qui ne dit pas toujours son nom et qui cache souvent très bien son jeu : la dictature.


mercredi 3 septembre 2008

Rentrée

En attendant que Nico daigne prendre sur son temps de sportif-homme d'affaires hyper-booké pour rendre compte de lectures et même d'un film (eh non, vous ne rêvez pas, nous sommes allés au cinéma!!!), quelques nouvelles de la famille.
Sorenn et Igor ont accueilli Antonin (Caroline sa maman a retrouvé le chemin de la bibliothèque-travail) pour une journée avec 3 enfants à la maison, l'invité à été super sage et tout le monde était content!

Sorenn a trouvé comment amener le pain jusqu'à sa bouche et il adore ça!! Il sait aussi dire "maman", si si je vous assure, mes copines du parc des Alloves n'en reviennent pas...
Mes deux garçons ont découvert un nouveau plaisr : le bain en commun, dans la minuscule baignoire de bébé, mais ils rigolent beaucoup, surtout le petit!

Sinon pour tout le monde la rentrée s'est bien passée, Igor a une nouvelle maîtresse Marie ("j'adore ma maîtresse", après une demi-journée passée dans la classe); Sorenn fait connaissance avec nounou Stéphanie, ça a l'air de bien se passer; Nico a son premier club lecture ce soir et moi j'ai pris mes fonctions sur les chapeaux de roue à Teisseire, avec plein de sous à dépenser pour le fonds de la nouvelle bibliothèque qui ouvrira en novembre 2009 (je vous dis pas combien, mes copines bibliothécaires vont râler!!!) et des10-12 ans qui s'ennuient tellement qu'ils sont sympas 1/4 d'heure et absolument détestables le reste de l'après-midi, jusqu'à ce qu'on les mette à la porte!!!

mercredi 27 août 2008

Nouvelle technique


Sorenn a découvert les joies du morceau de pain mais il n'a pas encore compris qu'on pouvait le tenir dans sa main pour le porter à la bouche. Il faut donc lui mettre le morceau entre les dents et il a inventé une technique rien qu'à lui pour maintenir le pain en place. Je vous laisse juges...

mardi 26 août 2008

Strasbourg suite

Encore des souvenirs en images... J'ai bien pensé à prendre la choucroute et la Waedele en photos, mais quand même, j'ai pas osé, dommage! Il ya aussi une autre photo que vous ne verrez pas : celle de la grêle alors que nous avions loué deux vélos pour faire un p'tit tour hors des rues entourées par l'Ill (c'est le nom de l'affluent du Rhin qui parcourt la ville)!


Cigogne...



Eglise penchée et tordue



Europe



Groupe folkloriste rigolo...

lundi 25 août 2008

Retour de Strasbourg


Vue du balcon de la chambre...
Nico en touriste sur le bateau mouche
Nous voici de retour de 3 jours bien mérités de vacances en amoureux. Les garçons étaient comme 2 rois chez pépé et mamette (même si Sorenn a fait un peu la grimace en nous voyant partir...) et nous avons bien profité de 3 nuits d'hotel en plein centre de Strasbourg ainsi que de la délicieuse cuisine alsacienne! Strasbourg est une ville très sympa, avec plein de cyclistes (15% de la population, parait-il), des cigognes (domestiquées), plein d'eau (j'adore les ville où on peut se promener au bord de l'eau...), une superbe cathédrale avec 332 marches pour arriver en haut
et les institutions européennes, majestueuses. Encore merci aux grands-parents d'avoir fait les nounous et quelques photos pour vous faire envie!


Strasbourg sur l'eau et Strasbourg vue du ciel

Suite des photos demain!

mercredi 20 août 2008

"Des vérités cachées" de Ann Cleeves


Alléchée par plusieurs critiques entre-aperçues dans Lire, Télérama ou autre, j'ai lu, intriguée, un roman policier anglais de Ann Cleeves, présentée comme "une grande dame du polar". La 4ème de couverture annonce "la rencontre explosive de Ruth Rendell et de l'Angleterre de The Full Monty et de Ken Loach". C'est faux! Le bouquin est une enquête sans prétention, menée par une inspectrice penchée sur l'alcool, mal dans sa peau, vieille célibataire sans enfants ni famille qui a, comme il se doit, de bonnes intuitions quand au meurtrier présumé. L'intrigue est bien ficelée, certes, mais le "réalisme social", je ne l'ai pas trouvé! Bon, au moins j'ai jugé par moi-même, j'ai passé un plutôt bon moment mais je ne lirai pas les autres livres de cette "grande dame du polar"...

Nouvel épisode dans la série : comment sont décrits les bibliothécaires dans la littérature contemporaine?
p.310, l'inspectrice est en train de discuter avec la voisine d'un suspect, dont la femme s'est suicidée 20 ans plus tôt. Dialogue :

"-Vous ne croyez pas qu[e Samuel] a provoqué le suicide. Qu'il avait une maitresse, par exemple?
- Oh, surement pas !
Elle paraissait horrifiée.
- Samuel est bibliothécaire !
Comme si sa profession l'empêchait d'être adultère."

No comment

mardi 19 août 2008

Apprentissages



Deux apprentissages coup sur coup : j'ai enfin compris comment marchait mon appareil photo en mode caméra et Sorenn, sans effort, met la balle dans l'éléphant pour faire de la musique! Deux belles victoires, je trouve...

lundi 18 août 2008

Cherokee

A douze ans, Will Cooper est vendu par son oncle et sa tante.
Le jeune orphelin doit rejoindre un comptoir commercial situé dans le " pays cherokee ". Sur sa route, il croise Bear, un chef indien, qui fait de lui son fils spirituel. II s'intègre au clan, découvre la Nature, ses lois, sa force. Il trouve aussi l'amour sous les traits de Claire Featherstone : leur relation passionnée le marquera à jamais. Devenu l'un des leurs, le "chef blanc " s'engage dans la défense des Indiens.
D'abord avocat, luttant contre leur transfert vers l'ouest, puis colonel guidant ses troupes pendant la guerre de Sécession, il rejoindra finalement le Sénat, en tant que représentant des Cherokees. Treize lunes est le récit d'une destinée hors du commun qui se confond avec la grande Histoire. Will Cooper, héros et narrateur, retrace le voyage de l'Amérique vers le XXe siècle. Roman d'amour, récit d'aventures, le second livre de Charles Frazier - après Retour à Cold Mountain - est une épopée digne de Jack London ou de James Fenimore Cooper.

Une superbe épopée américaine, romantique à souhait.